Je ne connaissais que de nom et n'ai jamais lu Gil Courtemanche.
Un billet lu chez Venise m'a donné envie de chercher un peu
J'ai trouvé et téléchargé un extrait de son dernier ouvrage "Je ne veux pas mourir seul",
et ses mots se sont trouvés, là, sous mes yeux, terribles, si terribles.
".... être confronté au malheur des autres, apprendre de leur résilience. Je hais ce mot qui prétend annuler toutes les douleurs comme une aspirine. La douleur existe. Elle peut tuer. Miner les âmes les plus fortes et les réduire à un état cadavérique.
Elle peut éteindre l’intelligence, la confisquer, la rendre inopérante. La douleur n’est pas un passage, ce peut être un état, un mode de vie. On peut l’apprivoiser, la gérer.
Cela ne nous rend pas plus heureux ou vivant. Cela nous rend douloureux, contrôlé comme un malade chronique qui gère sa maladie. Un diabétique de la douleur. ..."
Lire ça, ça me fait froid dans le cœur...
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19 commentaires:
sacré texte ! touchée en plein.
MÊME réflexe que toi après avoir lu l'éloge de Venise et autres sur cet auteur.
http://www.youtube.com/watch?v=ICN3enz3XYU&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=D_cosWy6eo0
dommage
chépas
poème :
j'irai voir demain
s'il arrive
les obsédés de la mort
calculent tout
http://www.youtube.com/watch?v=C5HGNUbJPqA
lire ça, ça me rappelle comment je suis.
"contrôlé comme un malade chronique qui gère sa maladie". ça rappelle "l'homme frigorifié" de bukowski. on en vient à ne plus vouloir de sentiments tellement on se sent assailli par eux.
un bon terreau à robot.
et la tendresse, bordel ?
c'est loin la tendresse. et les mots ne remplacent pas le contact réel, et l'échange d'énergie. bref.
n'abuse pas de macchicken. mais c'est ainsi.
c'est comme bob marley, on peut en pleurer chez soi tellement c'est beau, mais jamais arriver à le sortir à l'extérieur. manque de pratique, peut-être.
ce connard de bukowski me fait pleurer. pi c'est lui en photo grise devant tous les gamins colorés. le petit qui a l'air d'avoir peur à moment donné. la honte d'être soi devant les petits enfants à qui on n'a rien à apporter, sinon des souvenirs de mal au crane, ou bien pire.
http://www.youtube.com/watch?v=jrxgVuaAk8s
"je suis le roi du rock n roll", je disais, "pour rire", quand j'étais animateur de colo. c'était mieux que de dire ce qu'on pensait vraiment de TOUT. une planque. assez insupportable, en fait.
bise
il faut que les petits s'unissent contre les gros, pour pouvoir vivre en paix. ce serait la non solution à l'irrésoluble, en fait... la conscience de soi expatriée en terrain vierge, et dont la faim deviendrait un moyen de locomotion...
http://www.youtube.com/watch?v=TkN4J2l1UaA
(tu sais, c'est dur d'être nul et inutile à cette société vorace)
s'abandonner entre des bras bienveillants, mais ne toujours pas trouver le contact. confronté à sa solitude de rain man.
tu dis "je suis un excellent conducteur", en prenant ta face de clown, et ça la fait rire. tu peux te sentir utile à sa gaieté, sa régénéressence, sur le moment. mais celà ne change rien pour toi.
ce n'est pas si malheureux que ça.
j'aime bien le givre sur les carreaux. dessiner des trucs dessus. tu laisses courir ton souffle chaud sur le carreau froid, et tu dessines une croix, ou une étoile. tu es perdu, tu ne sais pas ce que tu cherches. peut-être rien.
elle est belle, mais comment lui dire ?
la beauté est une sorte de mort figée dans l'instant. ça ne sert à rien. tu restes toujours tout seul. comme un con extirpé du placenta.
elle te dit "tu es intelligent, tu es beau, tu as du talent", mais tu te sens toujours seul. abandonné.
tu te retranches dans ton dictionnaire, et le mot "irrémédiable" te semble approprié. mais celà ne change toujours rien à ton état d'exilé chronique.
et écrire "je suis du refus viscéral", sur un petit carnet rhodia, à l'ombre des loupiotes, ne fera pas avancer le schmilblick...
alors tu penses à la "blietzkrieg", par association de sonorité, mais ça reste toujours aussi niais.
la volonté sans espoir est une marionette stérile.
pi quand je disais : "j'aime bien le givre sur les carreaux", c'était encore une introduction à la poésie défunte.
un mensonge.
en fait, le givre aurait été là. et moi, enfermé dans ce corps dont je ne veux pas, il m'aurait fallu agir, encore, comme un incarcéré à perpétuité soumis aux lois de ces autres vindicatifs...
hargneux...
mais ils aiment bien faire durer, les pauvres... pris dans leur logique d'existence absurde. victimes de cet appétit indélébile.
décoration :
http://www.youtube.com/watch?v=aQ-bu4dHV6k
c'est peut-être le mal qui dirige sournoisement le monde...
http://www.youtube.com/watch?v=RH0LGrOB9zs
tu reviens quand ?
je peux te payer le trajet en tabarnake histoire qu'on se prenne pour boulogne-libéré martyrisé ensemble... le trajet de train.
françoise. les tarés jouent avec nous. mais ils ont tellement bien rodés, ces caves...
la petite histoire :
j'ai filé un billet de 5 euros à un clodo ce matin. j'avais pas envie d'entamer la conversation. il aurait encore cherché à disséquer le moi non disséquable en moi, en pure perte. se basant sur ses aprioris, ses histoires.
j'ai beaucoup vécu dans le sédiment. aussi, je comprends que le désir est pervers. bien que celà ne prouve rien.
admire moa :
http://www.youtube.com/watch?v=HUu0HVjOc9c
bize
http://www.youtube.com/watch?v=G-Ryih87gUk
tu reviens kan ?
parce que la nuit pleut
toujouirs
comme la lumière
sur les chaussettes sales
http://www.youtube.com/watch?v=xfVJ11GXzXQ
(avec de la meringue collante)
parce que les dessins de moutons
font encore des petits
grace aux champignons de pieds
dans l'herbe verte
http://www.youtube.com/watch?v=rJE_Sc1Wags&NR=1&feature=fvwp
(les membres de cheptels)
c'est une honte
quand ma marie se laissait crever de faim, par désespoir, j'étais le seul à lui téléphoner
plus tard ils ont dit que j'avais abusé d'elle, bande d'enculés
ils méritent la corde, et le feu toute cette bande de chiens dégoutants
http://www.youtube.com/watch?v=6LdmRe31M9U
et tu voudrais que j'aie du chagrin quand ils crèveront tous les uns après les autres, ces nazis en pantoufles ?
vas leur expliquer que ce sont eux les fous
la loi du nombre
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