30 septembre 2012

Chanson râpeuse

Cortège des semaines
les voix qui chantent faux
le jargon de nos peines
les amours mécanos

la jarre est dans l'eau morte
les espoirs verrouillés
les secrets sans escortes
et les corps lézardés

sept jours comme des flûtes
les balcons qui colportent
le front las qui se bute
au seuil muet des portes

sur une grande artère
s'en vont les mains fanées
le soupir des années
et l'orgue de misère...

Gaston Miron
L'homme rapaillé

4 commentaires:

anne des ocreries a dit…

c'est beau hein....

gaétan a dit…

Sais pas si on va l'entendre en chanson celle-là.

gaétan a dit…

Sais pas si on va l'entendre en chanson celle-là.

'Tsuki a dit…

J'aime bien ce style d'écriture, c'est automatique et quand on connaît pas l'air, la chanson prend une autre dimension...

Merci pour ton message sur mon blog. Oui, c'est fou les gens raccrochés au fric à ce point, mais c'est aussi le choix qu'à fait l'humanité, et c'est ce qui la rend si inhumaine. Je sais bien que je suis millardaire, tu sais. Ce que je vois, ce que je vis n'a pas de prix. J'aime quand je chante dans la nature, et pouf ! Un halo solaire apparaît comme par enchantement, comme pour me récompenser de mes efforts... Rien n'est plus merveilleux que la vie que j'ai, et je ne l'échangerai pour le compte en banque de personne, vraiment. Quant à mon frigo il est vide aujourd'hui, et ça m'a permis de parler de cette famille qui me fait tellement mal. Mais il sera plein demain, je sais que ce n'est que passager tout ça.

Bonne soirée à toi, et encore merci. :)

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