Toi la seule et j’entends les herbes de ton rire
Toi c’est la tête qui t’enlève
Et du haut des dangers de mort
Sur les globes brouillés de pluie des vallées
Sous la lumière lourde sous le ciel de terre
Tu enfantes la chute.
Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant
Ni la paresse ni la fatigue
Le souvenir des bois et des ruisseaux fragiles
Au matin des caprices
Au matin des caresses visibles
Au grand matin de l’absence la chute.
Les barques de tes yeux s’égarent
Dans la dentelle des disparitions
Le gouffre est dévoilé aux autres de l’éteindre
Les ombres que tu crées n’ont pas droit à la nuit.
Paul Eluard
(L'Amour la poésie- Premièrement- VI. Toi la seule)
3 commentaires:
oh, il est fort celui-ci !
L'incontournable et l'inimitable Eluard! Comme j'aime sa poésie. Merci Fanfan!
On dirait que tu l'aimes, l'ami Paul ;)
C'est également mon cas.
Bien à toi dans ta recherche des réverbérations intérieures,
séb h.
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