02 juin 2010

Le berceau de la vie

Vingt quatre heures sur vingt-quatre
Tournent les machines
Qui s'encrassent et se détraquent
Se calaminent
Et souvent tombent en panne
Vingt-quatre heures sur vingt-quatre
Mon cœur bat
Et quand il tombera en panne
Surtout ne t'inquiète pas
Car le tien continuera de battre
Comme le cœur de mes frères
D'amour et de colère
A travers le mien
O bébé
La mort est toujours proche
La mort est toujours là
J'ai le cerveau qui résonne
Comme une vieille cloche fêlée
baby bébé
La mort est toujours proche
La mort est toujours là
J'comprends pas c'qu'on m'reproche
Ni qui je suis ni c'que j'fous là
Mais bébé la mort
la mort est le berceau de la vie
laisse moi te
rouler une galoche
à la santé de l'amour fou
Pour compenser toutes ces taloches
Que la vie a filé
A mon papa
Garde le feeling au bout des doigts
Au bout des seins
Au creux des hanches
Et laisse le monter sur mes planches
Surtout ne le retiens pas
Loin des nostalgies résignées
Fais voir ta grâce et ta beauté
Dignes et jolies
S'éclater sur le bois de mes planches
Frapper du pied claquer des doigts
Chanter la folie la jouissance
L'amour de la vie
Digne et jolie




Jacques Higelin
"Aux héros de la Voltige"

1 commentaire:

anne des ocreries a dit…

Magnifique texte, il a parfois des accents déchirants.

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