23 août 2010

Canal du Midi, semaine 2 suite


Un gros souci de dérailleur, Tony est le héros du jour pour ces deux cyclistes !
Au camping de Capestan, nous avons rencontré une famille nombreuse.Deux familles en fait, qui voyagent ensemble. Ils sont passé nous faire un coucou, car ils nous avaient aperçus à plusieurs reprises et l'envie de câliner notre chienne coureuse titillait leurs enfants. Ils ont eu un problème technique  de taille : leur remorque bricolée les a lâchés et leurs bagages ont été acheminés par une péniche qui les a sortis de cette situation délicate: comment continuer quand la chariotte chargée comme trois vélos au moins rend l'âme tout d'un coup au bord de l'eau? Leur chariotte étant irréparable, ils ont dû aller récupérer une voiture qui les suivra désormais d'étape en étape, transportant leur matériel. Notre impression se confirme : les remorques et le Canal ne font pas vraiment bon ménage. Nous n'avons que le strict minimum dans nos sacoches, mais de quoi a t-on besoin quand on pédale dans ce coin de France toute la journée en été ? De deux tee shirts, une polaire, un short et deux slips, une casquette, un bon ciré. Le soir venu, on lave l'un pour enfiler l'autre et hop! le tour est joué. Il n'est vraiment pas nécessaire de s'encombrer. Le plus lourd, c'est le matériel de cuisine. Nous ne sommes pas encore au top à ce niveau, Nous n'avons pas la traditionnelle popote des campeurs expérimentés, mais le fait d'avoir embarqué des récipients un peu grands est bien agréable pour la préparation des tournées de pâtes ou de riz et la cuisson de nos poêlées de légumes frais, indispensables à notre équilibre alimentaire.Le mini réchaud est cependant suffisant, faut juste pas oublier d'acheter les cartouches de gaz qui se vident très rapidement. Nos tentes sont petites et lègères. La prochaine fois, peut-être céderons nous à la tentation d'embarquer des matelas auto gonflants, plus confortables et guère plus encombrants.
A aucun moment nous ne manquons de quoi que ce soit. On s'adapte vite à vivre dehors, à être un peu poussiéreux toute la journée. La douche du soir n'en est que plus appréciée.
Nous évitons les restaurants, trop couteux pour 4, et préférons de loin nos pique nique assis dans l'herbe.
C'est lors de l'une de nos pauses que nous avons découvert la barge "Clair de Lune". Ce bateau de 30 mètres, visiblement luxueux nous avait intrigués. Il ne ressemble en rien aux pénichettes de location que nous croisons à longueur de journée. Ni aux péniches des mariniers qui ne naviguent plus guère, nous n'en verrons pas une seule passer les écluses ! Non cette péniche là, c'est un tout autre monde, un bateau pour clients vraiments friqués. Nous en sommes là de nos considérations lorsque nous voyons se garer le long de la berge, devant nos vélos, un monospace de luxe, flambant neuf. En sortent une jeune fille luxueusement vêtue, portant à la main plusieurs revues et une femme vêtue d'une jupe bleue et d'un chemisier blanc, qui l'accompagne jusqu'à la Passerelle. Nous observons la scène en nous disant que ce bateau ressemble vraiment à un yacht de croisière, comme on en voit sur les ports varois. Quelques instants plus tard, nous voyons arriver un couple, très bien habillé également, qui nous salue gentiment avec un fort accent américain. Nous assistons alors au ballet du personnel de bord, ouvrant les jolis parasols verts au dessus des chaises longues en teck qui meublent l'avant du bateau. C'est l'heure de l'apéro. Pas tout à fait comme les nôtres. Non là, c'est champagne et drinks servis au plateau. Vérification faite en rentrant sur mon ordi, la croisière de 6 jours coûte la bagatelle de 18.000 euros! Oui, vous avez bien lu...Il y a du caviar du menu !
l'hôtel de luxe bateau Clair de Lune
On recroisera cette barge en quittant Villeneuve les Béziers, où nous faisons une halte pour la nuit, dans un camping bondé mais plutôt rigolo. La propriétaire gardant toujours quelques places pour les cyclistes, elle nous case devant la piscine, au grand bonheur des enfants !C'est le week-end de la féria, et tous les campings dans un rayon de 30 kilomètres sont bourrés à craquer, dans tous les sens du terme. Nous avons bien galéré pour trouver l'accès du pont Canal à Béziers, il fait très chaud, et ce soir, je m'offre le luxe de ne pas cuisiner, car il y a soirée karaoké et paëlla. On zappe le karaoké, mais on se commande une paëlla pas vraiment excellente. Il y a un bar par contre, pour mon grand plaisir. Ben oui, il y a toujours un moment ou j'ai envie de boire autre chose que de l'eau. C'est comme ça!
Nous sommes au point kilométrique 215. Le parcours en fait 240. Hey mais c'est qu'on a roulé mine de rien !
On est comme qui dirait presque arrivés !
Demain, la fin du voyage.
Snif.

2 commentaires:

anne des ocreries a dit…

18 000 € ? Pour 6 JOURS ? AU POTEAU ! Avec ça je peux vivre UN AN sans souffrir de la faim ! CA M'EXASPERE !!!!
Framboise, je préfère tes vacances !

piedssurterre a dit…

Moi aussi, je te rassure !

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