19 mai 2010

Un caillou dans ma chaussure

Le téléphone a sonné une fois puis deux puis trois, je n’ai pas eu le temps de décrocher. Le message sur mon répondeur m'a coupé un peu le souffle. Dans quelques jours je devais aller signer le contrat de travail cherché pendant des semaines, ce passeport pour des fins de mois un peu tranquilles. Moi ma tête a entendu le message glissé au milieu de plusieurs autres tous aussi merdiques. Ce boulot n'est plus pour moi. La solidarité familiale face au licenciement brutal d’un frère cuisinier a relégué ma candidature aux fond d’un tiroir où mon CV rejoindra ceux des autres candidats malchanceux. Une partie de mon cerveau se dit que c'est ainsi et un autre morceau de moi enrage et s’interroge. Demain sera un autre jour, la révolte s’évanouit peu à peu dans les verres bus à ma santé et à celle du frère bien aimé qui a pris ma place. Un de sauvé! C'est déjà ça. Zen, me dis-je en contemplant un de mes pieds meurtri par un petit caillou qui s’est glissé dans ma chaussure, t'as sauvé tes mains des blessures. Oups.

2 commentaires:

anne des ocreries a dit…

Mais pas forcément ton foie ni ton coeur, ma pauvre Framboise...prends bien soin de toi quand même, d'accord ? Tu vas bien y arriver....Faut pas baisser les bras. Je t'embrasse bien fort. Courage ! ça viendra.

gaétan a dit…

Et ben zut alors!

Manifeste

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