11 avril 2010

Largage dominical #7


Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue!
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien;
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien
Par la Nature,—heureux comme avec une femme.


Sensation.
Arthur Rimbaud. Mars 1870.

4 commentaires:

anne des ocreries a dit…

OUAIS ! Merci, Framboise ! Suis contente et de cet extrait, et de te revoir ! bises !

piedssurterre a dit…

Bonjour Anne. J'ai pris une petite pause. Interloquée par les news. Un pour le moins bizarre "accident", un avion qui s'écrase avec à son bord, la quasi totalité du gouvernement polonais. Une rumeur française à l'odeur de merde qui occupe pendant ce temps les médias français. Depuis deux jours, je suis chamboulée.
Je prends aussi le temps de préparer un voyage cet été à vélo avec mes enfants et mon amoureux, (le voyage d'É a trouvé un écho chez nous) je passerai sans doute beaucoup moins de temps à publier ici. Mais je suis là, t'inquiète pas. Je vais pas à pas vers une échappée pour sortir de ce marasme et ne pas justement rester engluée devant le spectacle navrant présent chaque jour devant mes yeux.

Blue a dit…

Oh, heureuse de te retrouver itou. Tu peux demander sans souci des tuyaux à Mc Comber pour ton escapade cycliste, je crois qu'il se fera un plaisir de t'aider...
Bises.
Blue

anne des ocreries a dit…

Regarder le beau, Framboise, et équilibrer la merde...C'est essentiel !

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