09 avril 2010

Vagabondage jusqu'au rien

100ème billet aujourd'hui.
Un exercice inédit. 
Publier les ratés de mon moteur à combustion intime.
Faire défaire triturer relire redire changer recommencer pour finir par ?
Pfff, je suis irrécupérable.


8h02
Je vagabonde au jour levé il fait déjà presque clair, la nuit s’étire encore un peu. Je reste un peu lovée au chaud du rêve déjà presque effacé. Le soleil brillera tout à l’heure sur un autre matin semblable à tous ceux que le trop plein de questions lentement obscurcit. Encore une autre aurore cotonneuse. Je pose le pied sur le sol froid comme le petit matin.  Ma carcasse fatiguée se met en mouvement. Les bruits étouffés de la vie dehors me parviennent comme dans un songe. Mon errance quotidienne se replace dans mon refuge silencieux. Je ne vois plus personne. Je suis ce matin  engourdie par le doute et le mur qui se construit  inébranlable entre moi et le dehors. Je n’entends que le frémissement des arbres voisins se balançant en silence dans le vent léger. Comme hier, rien ne changera aujourd’hui sans doute. Demain, peut-être, ragaillardie par je ne sais quel étrange déclic, je tisserai intensément un autre fil.


11h56
Je vagabonde à la fin de cette nuit qui s’étire encore un peu. Je reste un moment lovée au chaud du rêve déjà presque effacé. Aurore cotonneuse. Je pose le pied sur le sol froid comme le petit matin. Ma carcasse engourdie se met en mouvement. Les bruits étouffés de la vie dehors me parviennent bourdonnants. Mon errance quotidienne se replace dans son refuge silencieux. Adossée au mur qui se construit presque inébranlable entre moi et le dehors, j'entend le frémissement des arbres se balançant en rythme dans le vent léger. Flottant dans cet aujourd’hui à peine biffé sur le calendrier d'une lasse certitude. Demain, ragaillardie par je ne sais quel étrange déclic je tisserai un autre fil.


14h09
Cotonneuse, ma carcasse en mouvement se déplace dans mon refuge silencieux. Des bruits de la vie dehors me parvient le frémissement des arbres se balançant en rythme dans le vent léger. Aujourd’hui, biffé sur le calendrier une lasse certitude. Demain, ragaillardie par je ne sais quel déclic je tisserai un autre fil.


17h35
Carcasse en mouvement se balançant en rythme dans le vent léger. Aujourd’hui ou demain, je tisserai un autre fil.

4 commentaires:

anne des ocreries a dit…

Procrastination. Commence dons à filer dès aujourd'hui, va. Oh, t'as pas besoin d'aller vite, hein, un pas à la fois, ça suffit pour avancer....mais là, je te prends par l'épaule et je te pousse un peu, pardon, mais c'est pour pas que tu t'englue.
Grosses bises !

piedssurterre a dit…

Je n'ai pas les moyens de m'engluer Anne. C'est ça qui m'énerve le plus, c'est que moi, je me bouge tous les jours pour trouver de quoi nourrir ma maisonnée. C'est ce monde pourri que me saoule. Même pour les boulots dits de merde ils ne veulent pas de moi. :) Mais moi je m'en fous, je veux juste avoir un salaire. Bordel !

Ce petit exercice d'aujourd'hui, c'est pour me laisser une trace du petit coup de pied au cul qu'il faut que je me donne. Pas se regarder le nombril tous les matins !
Et ton ptit coup sur lépaule, là, il me fait bien plaisir. Ne t'inquiète pas. Je suis solide comme un roc. Juste quelques petites failles dans le rocher. C'est ma nature. Je t'embrasse fort.

Blue a dit…

Même si je suis loin et qu'on ne se connait pas de visue, j'ai ton amitié en haute estime et je t'offre la mienne volontiers, tiens bon !
Un petit bout à la fois, mais ne pas lâcher...

Je t'embrasse fort itou.
Blue

Sébastien Haton a dit…

Carcasse aujourd'hui ou demain, fil...
J'aime bien ça.

Manifeste

On m'a dit : "Fais des chansons comme-ci" On m'a dit : "Fais des chansons comme-ça" Mais que surtout ça ne pa...