Je vous avais raconté l'histoire d'une maison qui ne se vendait pas, voici la fin de l'histoire, pour ceux qui avaient lu ce billet du 13 juin...
Les sourires
et les regards clairs de ces deux très jeunes gens m’ont plu tout de suite. Ils
m’avaient appelée la veille, me confiant qu’ils cherchaient une maison pour
abriter leur petite tribu. Je leur ai proposé de visiter la maison en chantier. J’espérais
que la visite ne se solderait pas comme les autres fois par des commentaires
désobligeants sur les bricolages et le chantier pas terminé.
Une fois passé le portail j’ai senti comme une onde de chaleur passer entre eux
et les propriétaires. En traversant le jardin, la jeune femme n’a vu que les
jeunes arbres fruitiers sans s’arrêter sur les matériaux traînant encore un peu
partout. Leur bébé dans les bras, je les suivais en silence, les regardant entrer et ressortir puis la
maison pour faire et refaire le tour du jardin et je voyais leur intérêt
grandir pendant que le propriétaire commentait les aménagements en cours, ému
par leur respect pour son travail pas encore fini.
Pour la
première fois depuis des semaines, j’ai senti que ces visiteurs avaient été
touchés par le charme de la maison, les couleurs vives, la lumière. Les
bricolages, la simplicité des matériaux, rien ne les a gênés. Ils ont imaginé
leur petite fille gambader bientôt dans le jardin avec leurs chiens. En
l’espace de quelques instants magiques, je les ai vus tomber amoureux de cette
maison.
A la fin du
mois d’août, ils s’installeront ici. Ils savent qu’ils y seront bien.
Pour les
propriétaires, c’est la fin de la galère. La maison s’est vendue un bon prix.
Ils rembourseront intégralement leurs dettes, avec auparavant encore un dernier
sacrifice : passer leurs vacances à finir une partie des travaux qu’ils
avaient commencé, cette fois dans la certitude qu’une nouvelle vie les attend.
Il y a des jours où mon nouveau job me plaît bien, en fait.