Avril succède à mai
Et mars vient juste après
Ah, quelle drôle de saison
Que nous vivons, que nous vivons
Et puis c'est février
Suivi du mois de janvier
Décembre va venir
On ne sais plus quoi dire
L'année passée l'année passée
C'était beaucoup plus calme
Mais cette drôle d'année renversée
Ne manque pas de charme
Décembre est dépassé
Novembre a commencé
Si ça pouvait seulement
Durer longtemps, durer longtemps
Si ça pouvait durer
Jusqu'au mois de juillet
Jusqu'à ce foutu soir
Où tu m'as laissé choir
Le soir très doux d'un jour heureux
Où j'avais pris tes lèvres
Quand je repense à tes yeux bleus
J'en ai la fièvre
Voilà qu'octobre arrive
Et passe à la dérive
Septembre accourt derrière
C'est un mystère, c'est un mystère
Le mois d'août à l'horizon
Fredonne ces chansons
Vacances de l'an dernier
Que je vous ai pleurées!
Voilà juillet qui montre enfin
Sa tête blonde et sage
Si l'on retourne jusqu'en juin
Je crois aux mirages
Avril est revenu
Je marche dans la rue
J'ai rajeuni d'un an
C'est épatant, c'est épatant
Je frappe à la fenêtre
Tu daignes apparaître
Mais quoi, chose bizarre
Tu as de grands yeux noirs
Je me trompais, c'est une erreur
C'est bien l'année nouvelle
Voici ma vie... voici mon coeur
Venez, ma belle...
Boris VIAN
06 janvier 2014
04 janvier 2014
Légèrement décalé...
"Janvier est de très loin le mois le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l’année.
Les plus sous doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé.
Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise…
Dieu merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de « Bonjour à tous », j’ai mis « Bonne année mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire."
Pierre DESPROGES,
Chroniques de la haine ordinaire
Les plus sous doués d’entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n’est pas moi qui ai commencé.
Et qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise…
Dieu merci, cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de « Bonjour à tous », j’ai mis « Bonne année mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire."
Pierre DESPROGES,
Chroniques de la haine ordinaire
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