30 septembre 2010
29 septembre 2010
Non, nous ne sommes pas encore amis. Nous vivons sous le même
toit comme deux presque étrangers, et chacun de nos échanges est chargé du poids de cette rupture qui nous crève
le cœur. Nous veillons ardemment à ne plus nous faire mal, et c’est déjà
beaucoup. Pas assez sans doute pour pouvoir nous dire l’un à l’autre « merci d’être là et d’avoir
existé" un jour. J’aimerais ça.
Oh ! que j’aimerai ça !
Oh ! que j’aimerai ça !
28 septembre 2010
27 septembre 2010
Miroir
«Ce ne sont pas les grands événements
qui envoient un homme à l'asile. La mort, il y est préparé,
tout comme le meurtre, l'inceste, le vol, le feu, l'inondation. Non,
c'est la succession continuelle des petites tragédies.»
Charles Bukowski
à JP
Nom de dieu, t'as encore disparu !
je voulais juste te dire que si tu veux, on peut prendre le thé samedi prochain, reste à décider où.
Tu peux emprunter la voiture de Mamie, où bien y va falloir que je me tape les bornes ?
je voulais juste te dire que si tu veux, on peut prendre le thé samedi prochain, reste à décider où.
Tu peux emprunter la voiture de Mamie, où bien y va falloir que je me tape les bornes ?
26 septembre 2010
Collusions
"Stéphane, t'es riche, t'as une belle maison, t'as fait fortune... Peut-être plus tard y parviendrai-je moi même... C'est la France que j'aime !"
Compliment de Nicolas Sarkozy à Stéphane Richard alors qu'il lui remettait la Légion d'honneur en juillet 2006.
(Stéphane Richard, ancien conseiller de DSK, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, aujourd'hui Président de France Telecom.)
Relevé lors de la lecture d'un entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, à propos de leur livre "Le Président des Riches"
Compliment de Nicolas Sarkozy à Stéphane Richard alors qu'il lui remettait la Légion d'honneur en juillet 2006.
(Stéphane Richard, ancien conseiller de DSK, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, aujourd'hui Président de France Telecom.)
Relevé lors de la lecture d'un entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, à propos de leur livre "Le Président des Riches"
23 septembre 2010
Tristesse
C'est peut-être ça la véritable, la profonde tristesse.
Juste la page blanche devant mes yeux et pas de mots pour le dire.
Juste la page blanche devant mes yeux et pas de mots pour le dire.
21 septembre 2010
A Robert
La première fois que je t’ai vu, tu étais légèrement angoissé. Tu avais un peu peur sans doute de perdre tes petits privilèges quotidiens. Tu les as tous gardés. Et tu en as obtenu d’autres. Tu es devenu mon client préféré. Je t’ai pris sous mon aile et pendant quatre ans je t’ai nourri. Mon restaurant était devenu ta seconde maison. Tu as découvert des plats que tu n'aurais jamais songé à goûter, et tu les as aimés. Parfois tu tentais bien d’abuser un peu de l’affection que je te portais. Comme un enfant capricieux, tu refusais de voir que j'étais débordée et tu me faisais les gros yeux parce que j’avais oublié ton café. Quand j’arrivais vers toi en te disant que tu avais toute ta vie devant toi, tu riais et je savais que nous nous comprenions.
Lorsque je suis partie, nous avons continué à nous voir pour déjeuner où boire un café. Tu es devenu un chouette copain. Je débarquais chez toi avec tes plats préférés. Tu étais joyeux et tu t'accrochais à la vie de toutes tes forces. Jusqu'à l'année dernière. Tu n'avais pas envie de finir sur un lit d'hôpital. C'est pourtant là que tu es mort et je ne me console pas de n'avoir pas pu passer te faire rire une dernière fois.
Hier, je suis entrée dans l’église en suivant ton cercueil. Pendant que le curé débitait ses fadaises, je pensais à ta façon d’enlever ton chapeau et de te recoiffer coquettement avec ton peigne d’écaille avant de venir embrasser serveuses et cuisinière. Tu avais besoin de ces bises qui réchauffaient tes ans et réveillaient l’œil coquin du jeune homme que tu es toujours resté, malgré l’âge et la maladie. Le baiser que j’ai posé sur ton cercueil était le dernier. Où que tu sois, je sais qu’il t’accompagne pour cette éternité à laquelle tu ne croyais pas.
Hier, je suis entrée dans l’église en suivant ton cercueil. Pendant que le curé débitait ses fadaises, je pensais à ta façon d’enlever ton chapeau et de te recoiffer coquettement avec ton peigne d’écaille avant de venir embrasser serveuses et cuisinière. Tu avais besoin de ces bises qui réchauffaient tes ans et réveillaient l’œil coquin du jeune homme que tu es toujours resté, malgré l’âge et la maladie. Le baiser que j’ai posé sur ton cercueil était le dernier. Où que tu sois, je sais qu’il t’accompagne pour cette éternité à laquelle tu ne croyais pas.
Dyslexie
Hier soir, à peine quinze jours après la rentrée scolaire, avec des profs absents non remplacés, deux jours de grève ou pas de cours et déjà de nombreuses heures passées en permanence, mon fils revient du collège en m'informant qu'il est dyslexique.
Pas même un mot dans le carnet de correspondance à mon intention.
Il se trouve qu'il a travaillé avec une orthophoniste quand il était plus jeune pour compenser un léger défaut de prononciation lié à une agénésie dentaire.
Il se trouve également que l'an passé, pour rendre plus légers ses petits soucis avec l'orthographe, je lui ai suggéré de revoir cette chouette et efficace praticienne qu'il adore et qui est tombée des nues hier soir en apprenant la nouvelle.
Son instituteur de classe de CM2 rencontré ce matin me le confirme également.
Nino n'est pas plus dyslexique que moi.
Il est rêveur, il est distrait, donc parfois un peu lent en classe.
Il déteste apprendre sans comprendre.
Il préfère jouer de la batterie dans sa chambre que faire ses devoirs. Bon.
Et alors ?
Sans plus d'explications, il a rejoint la cohorte des enfants déclarés dyslexiques.
Juste une étiquette, hâtivement collée sur le dos d'une enfant parce qu'il est un peu décalé, c'est vraiment trop facile.
Eh! du con! T'es orthophoniste ou prof de maths ?
je sens la colère monter.
Je crois bien qu'il va y avoir du rififi au collège.
20 septembre 2010
19 septembre 2010
Nuit arlésienne
Je déambule à pied dans la ville. Je bois une bière. Un groupe de musique brésilienne joue son set en plein air. Ouais. Bof. Arrive une danseuse à paillettes. Pfff. Maintenant faudrait quand même trouver un endroit où
dormir. J'appelle un premier hôtel, complet. Un deuxième, complet. Bon. Faut retrouver la voiture. Hum.
Ouah ! Là, juste en face du café où j’ai passé plusieurs heures en bonne compagnie, je vois les **** lumineuses de l’Hôtel Jules César. Peut-être que là, c'est pas complet. Stie ! Le prix de la nuit me monte à la tête, où bien est-ce la bière ? On me montre ma chambre, fleurettes aux murs et marbre dans la salle de bains. Je ressors, la clef de la 124 dans la main. Je rapatrie ma voiture et la confie au voiturier. Hé hé hé !
Elle est dans quel couloir déjà cette chambre ? Merde, je me suis perdue. Un gentil monsieur me conduit jusqu'à ma porte. Chouette ! Un frigo-bar ! Je vais pouvoir y glisser les fromages achetés à midi. Mon sac commence à sentir un peu la chèvre. Il me reste un peu de pain et des graines germées. Je commence un pique-nique allongée sur la moquette très épaisse de ma luxueuse cellule de nonne. Je regarde le prix de la bouteille de bordeaux qui m’attire irrésistiblement, là dans le bar. Euh. Est-ce bien raisonnable ? Non. Tant mieux. Pendant que j’y suis, je commande pour mon réveil le petit déjeuner continental au room service. A un prix déraisonnable, lui aussi. M’en fous.
Je me rappelle de tout au matin en voyant la facture.
Ouah!
Ca fait marrer la réceptionniste.
C'est la même qu'hier soir.
Je démarre, Johnny Cash à fond.
Ouah ! Là, juste en face du café où j’ai passé plusieurs heures en bonne compagnie, je vois les **** lumineuses de l’Hôtel Jules César. Peut-être que là, c'est pas complet. Stie ! Le prix de la nuit me monte à la tête, où bien est-ce la bière ? On me montre ma chambre, fleurettes aux murs et marbre dans la salle de bains. Je ressors, la clef de la 124 dans la main. Je rapatrie ma voiture et la confie au voiturier. Hé hé hé !
Elle est dans quel couloir déjà cette chambre ? Merde, je me suis perdue. Un gentil monsieur me conduit jusqu'à ma porte. Chouette ! Un frigo-bar ! Je vais pouvoir y glisser les fromages achetés à midi. Mon sac commence à sentir un peu la chèvre. Il me reste un peu de pain et des graines germées. Je commence un pique-nique allongée sur la moquette très épaisse de ma luxueuse cellule de nonne. Je regarde le prix de la bouteille de bordeaux qui m’attire irrésistiblement, là dans le bar. Euh. Est-ce bien raisonnable ? Non. Tant mieux. Pendant que j’y suis, je commande pour mon réveil le petit déjeuner continental au room service. A un prix déraisonnable, lui aussi. M’en fous.
Je me rappelle de tout au matin en voyant la facture.
Ouah!
Ca fait marrer la réceptionniste.
C'est la même qu'hier soir.
Je démarre, Johnny Cash à fond.
16 septembre 2010
Bouh!
J'avais repéré un petit hôtel qui me semblait idéal pour mon escapade en Camargue. C'est complet ! Bouh.
J'ai comme un doute là. Et si il avait autant de touristes là bas qu'ici à cette époque de l'année ?
Et si je me retrouvais encore au milieu des serviettes de plage ? Moi qui ai choisi ce coin réputé sauvage pensant que fin septembre ce serait quasi désert.
Je crois que je vais prendre la précaution de charger ma tente, mon duvet et ma popote dans le coffre de la bagnole.
Si ça me saoule, je trace ailleurs et camping sauvage !
15 septembre 2010
13 septembre 2010
Le fil
Sensation d'être un premier de cordée épuisé.
Attaché aux autres par un fil fragile.
Tentant l'ascension d'une immense montagne.
12 septembre 2010
Après avoir quitté la maison il y a une semaine, il est rentré ce matin de son stage de voile.
Il dit avoir jeté à la mer sa colère.
Je le crois sans peine, son regard s'est adouci.
Notre passion est morte et il n'est plus question de nous mentir, nous ne sommes pas heureux ensemble. Je sais que je ne peux plus combattre ses démons.
Il ne peut pas quitter la maison pour le moment. Nulle part ou aller. Il ne veut pas se séparer de ses enfants.
Il a semblé heureux que je lui propose de cohabiter quelques temps. La maison est suffisamment grande pour que nous nous aménagions chacun notre refuge.
Je crains un peu que les enfants y voient une réconciliation après un nouvel orage. Ils en ont tant connu.
Je les crois cependant prêts à vivre cette vie familiale un peu différente. Avec un père et une mère leur offrant de transformer leur amour en amitié, dans le respect et la confiance.
Est-ce une utopie ?
Il dit avoir jeté à la mer sa colère.
Je le crois sans peine, son regard s'est adouci.
Notre passion est morte et il n'est plus question de nous mentir, nous ne sommes pas heureux ensemble. Je sais que je ne peux plus combattre ses démons.
Il ne peut pas quitter la maison pour le moment. Nulle part ou aller. Il ne veut pas se séparer de ses enfants.
Il a semblé heureux que je lui propose de cohabiter quelques temps. La maison est suffisamment grande pour que nous nous aménagions chacun notre refuge.
Je crains un peu que les enfants y voient une réconciliation après un nouvel orage. Ils en ont tant connu.
Je les crois cependant prêts à vivre cette vie familiale un peu différente. Avec un père et une mère leur offrant de transformer leur amour en amitié, dans le respect et la confiance.
Est-ce une utopie ?
Largage dominical#13
Je refusais cet avenir
mais il attendait son heure
tapi dans l'ombre du mensonge
mais il attendait son heure
tapi dans l'ombre du mensonge
j'avais juste embelli la grisaille
inutile désormais
d’effacer ces milliers de jours
semblables à une longue nuit
d’effacer ces milliers de jours
semblables à une longue nuit
Je contemple les fissures du mur
et je me demande
s’il y aura un autre homme
Les sourires tristes de mes enfants
m'implorent de les emporter
loin de tout ça
loin de tout ça
Mais comment le pourrais-je
moi qui ne tiens plus debout ?
10 septembre 2010
Réversibilité
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine?
Ange plein de bonté connaissez-vous la haine?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides!
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
09 septembre 2010
Pavé dans le paf
J'ai fait le choix de ne plus regarder la télé depuis plusieurs années.
Mais j'ai vu ce film qui est passé sur Arte il y a deux jours.
A la veille de la commémoration du 11 septembre, où les médias ne manqueront pas de nous servir l'habituelle soupe qui prétend nous informer, voici un lien intéressant à suivre.
Mais j'ai vu ce film qui est passé sur Arte il y a deux jours.
A la veille de la commémoration du 11 septembre, où les médias ne manqueront pas de nous servir l'habituelle soupe qui prétend nous informer, voici un lien intéressant à suivre.
08 septembre 2010
Après l'orage
L'orage de cette nuit a perturbé leur sommeil et fait remonter leur angoisse.
Leur beau hâle d'été semble comme lavé sur leurs visages aux traits tirés.
Ce matin, je peine à les laisser partir, petites silhouettes avançant vers leur collège avec leur sac sur le dos.
Je voudrais les sortir de là.
Argh.
Leur beau hâle d'été semble comme lavé sur leurs visages aux traits tirés.
Ce matin, je peine à les laisser partir, petites silhouettes avançant vers leur collège avec leur sac sur le dos.
Je voudrais les sortir de là.
Argh.
06 septembre 2010
05 septembre 2010
Largage dominical #12
J'ai fait couler l'eau chaude sur le café.
En remplissant jusqu'au bord la cafetière de verre, comme avant, quand on était deux.
Merde.
En remplissant jusqu'au bord la cafetière de verre, comme avant, quand on était deux.
Merde.
04 septembre 2010
01 septembre 2010
Etrange matin
Un jour, à force d'étouffer le trop plein de silence, on se retrouve un matin, la tête vide et les yeux sans larmes à chercher dans l'oeil du cyclone un moyen de recoller encore une fois les morceaux d'un amour ébréché. Bruits étouffés dans le silence de la maison endormie, lumière blafarde des lampadaires dans la rue. Le soleil brillera tout à l'heure, comme si de rien n'était.
Etrange matin.
Etrange matin.
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