31 janvier 2012
30 janvier 2012
A la croisée des chemins
Depuis plusieurs mois, tous les dimanches soirs, je prends la route et je rentre chez moi, dans cette douce maison que j'aime et qui est devenue il y a plus d'un an à présent mon refuge, une sorte de symbole de ma liberté retrouvée.
J'y ai soigné mes blessures, et reconstruit peu à peu avec mes enfants une vie tranquille et sereine, faite d'une solitude pas toujours assumée, d'angoisses vite effacées par une vie professionnelle bien remplie, laissant peu de temps aux questions.
Faire face aux échéances, trouver chaque mois les moyens de rembourser la banque pour garder la douce protection de ces murs, pour permettre aussi aux enfants de garder un ancrage les aidant à se réparer du départ de leur père.
C'était un défi, sans doute aussi une épreuve que je m'étais imposée, me débrouiller, vivre seule avec mes deux mômes sans rien demander à personne, maintenir le bateau à flots.
J'y suis parvenue jusqu'à présent, au prix d'un sacrifice qui ne m'est pas vraiment apparu comme tel pendant tous ces mois où 'ai passé ma vie à travailler comme une folle, douze heures par jour, passant sans transition de mon boulot du matin à mon service au restau, puis repartant l'après-midi faire visiter à mes clients maisons ou appartements.
Et voilà que tout bascule.
Parce que mon coeur bat de plus en plus fort pour Franckie, qui vit dans une autre ville, et que j'ai de plus en plus de mal à le quitter le dimanche soir, parce que quand je me ballade dans sa ville je me sens presque chez moi; me voilà presque prête à quitter ma maison, à recommencer là bas près de lui une nouvelle vie, avec mes mômes et mon envie de vivre cet amour qui grandit.
Et, parce que ma vie n'est faite que de ces éternels recommencements,
ce matin,
Je me sens une nouvelle fois à la croisée des chemins.
J'y ai soigné mes blessures, et reconstruit peu à peu avec mes enfants une vie tranquille et sereine, faite d'une solitude pas toujours assumée, d'angoisses vite effacées par une vie professionnelle bien remplie, laissant peu de temps aux questions.
Faire face aux échéances, trouver chaque mois les moyens de rembourser la banque pour garder la douce protection de ces murs, pour permettre aussi aux enfants de garder un ancrage les aidant à se réparer du départ de leur père.
C'était un défi, sans doute aussi une épreuve que je m'étais imposée, me débrouiller, vivre seule avec mes deux mômes sans rien demander à personne, maintenir le bateau à flots.
J'y suis parvenue jusqu'à présent, au prix d'un sacrifice qui ne m'est pas vraiment apparu comme tel pendant tous ces mois où 'ai passé ma vie à travailler comme une folle, douze heures par jour, passant sans transition de mon boulot du matin à mon service au restau, puis repartant l'après-midi faire visiter à mes clients maisons ou appartements.
Et voilà que tout bascule.
Parce que mon coeur bat de plus en plus fort pour Franckie, qui vit dans une autre ville, et que j'ai de plus en plus de mal à le quitter le dimanche soir, parce que quand je me ballade dans sa ville je me sens presque chez moi; me voilà presque prête à quitter ma maison, à recommencer là bas près de lui une nouvelle vie, avec mes mômes et mon envie de vivre cet amour qui grandit.
Et, parce que ma vie n'est faite que de ces éternels recommencements,
ce matin,
Je me sens une nouvelle fois à la croisée des chemins.
29 janvier 2012
Largage dominical#29
Onze heures du matin, à la maison de la Presse de Franckie. Les clients passent, un peu moroses, il pleut légèrement sur la ville et le ciel est gris.
Quelques mots échangés, il parait qu'il va neiger sur le Haut Var, les petites conversations du matin , comme souvent, comme toujours.
Il est rentré pour acheter son journal du dimanche, il le paye, il s'arrête tout à coup et il dit 'Ah ! c'est bon ça ! "
On écoute ça ce matin dans la boutique..
Quelques mots échangés, il parait qu'il va neiger sur le Haut Var, les petites conversations du matin , comme souvent, comme toujours.
Il est rentré pour acheter son journal du dimanche, il le paye, il s'arrête tout à coup et il dit 'Ah ! c'est bon ça ! "
On écoute ça ce matin dans la boutique..
28 janvier 2012
l'Evadé
Il a dévalé la colline
Ses pas faisaient rouler les pierres
Là-haut entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie
Ses pas faisaient rouler les pierres
Là-haut entre les quatre murs
La sirène chantait sans joie
Il respirait l’odeur des arbres
Avec son corps comme une forge
La lumière l’accompagnait
Et lui faisait danser son ombre
Avec son corps comme une forge
La lumière l’accompagnait
Et lui faisait danser son ombre
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil
Il sautait à travers les herbes
Il a cueilli deux feuilles jaunes
Gorgées de sève et de soleil
Les canons d’acier bleu crachaient
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l’eau
De courtes flammes de feu sec
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Il est arrivé près de l’eau
Il y a plongé son visage
Il riait de joie il a bu
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Il s’est relevé pour sauter
Il riait de joie il a bu
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Il s’est relevé pour sauter
Pourvu qu’ils me laissent le temps
Une abeille de cuivre chaud
L’a foudroyé sur l’autre rive
Le sang et l’eau se sont mêlés
Une abeille de cuivre chaud
L’a foudroyé sur l’autre rive
Le sang et l’eau se sont mêlés
Il avait eu le temps de voir
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil
Le temps de boire à ce ruisseau
Le temps de porter à sa bouche
Deux feuilles gorgées de soleil
Le temps d’atteindre l’autre rive
Le temps de rire aux assassins
Le temps de courir vers la femme
Le temps de rire aux assassins
Le temps de courir vers la femme
Il avait eu le temps de vivre.
Boris Vian, Chansons et Poèmes
27 janvier 2012
La fourmi et la Cigale
Une fourmi fait l’ascension
d’une herbe flexible
elle ne se rend pas compte
de la difficulté de son entreprise
elle s’obstine la pauvrette
dans son dessein délirant
pour elle c’est un Everest
pour elle c’est un Mont Blanc
ce qui devait arriver arrive
elle choit patatratement
une cigale la reçoit
dans ses bras bien gentiment
eh dit-elle point n’est la saison
des sports alpinistes
(vous ne vous êtes pas fait mal j’espère ?)
et maintenant dansons dansons
une bourrée ou la matchiche.
d’une herbe flexible
elle ne se rend pas compte
de la difficulté de son entreprise
elle s’obstine la pauvrette
dans son dessein délirant
pour elle c’est un Everest
pour elle c’est un Mont Blanc
ce qui devait arriver arrive
elle choit patatratement
une cigale la reçoit
dans ses bras bien gentiment
eh dit-elle point n’est la saison
des sports alpinistes
(vous ne vous êtes pas fait mal j’espère ?)
et maintenant dansons dansons
une bourrée ou la matchiche.
Raymond Queneau
26 janvier 2012
Le Prince de la Place Carami#3
"Dans le véritable amour, c'est l'âme qui enveloppe les corps"
Friedrich Nietszche.
Le prince a 49 ans aujourd'hui.
Ce matin, en réponse à mon message de joyeux anniversaire, il m'a écrit qu'il m'aimait de tout son corps.
Et j'ai trouvé ça très joli.
Friedrich Nietszche.
Le prince a 49 ans aujourd'hui.
Ce matin, en réponse à mon message de joyeux anniversaire, il m'a écrit qu'il m'aimait de tout son corps.
Et j'ai trouvé ça très joli.
25 janvier 2012
21 janvier 2012
Envie d'aimer
On a envie d'aimer mais on ne peut pas.
Tu es là, homme mon frère, mon semblable, mon presque-moi.
Tu es là, près de moi, je te tends les bras, je cherche la chaleur de ton amitié.
Mais au moment même où j'espère que je vais t'aimer, tu me regardes et tu dis :
— Vous avez vu Serge Lama samedi sur la Une, c'était chouette.
Pierre DESPROGES, Vivons heureux en attendant la mort
Tu es là, homme mon frère, mon semblable, mon presque-moi.
Tu es là, près de moi, je te tends les bras, je cherche la chaleur de ton amitié.
Mais au moment même où j'espère que je vais t'aimer, tu me regardes et tu dis :
— Vous avez vu Serge Lama samedi sur la Une, c'était chouette.
Pierre DESPROGES, Vivons heureux en attendant la mort
19 janvier 2012
La citation du jour
" Moralement, de très nombreuses personnes parviennent cependant à supporter assez bien la vie en s'agitant pour oublier, c'est ainsi que certains sont champions de course à pied, président de la République, alcooliques ou chœurs de l'armée rouge. Autant d'occupations qui ne débouchent évidemment sur rien d'autre que sur la mort, mais qui peuvent apporter chez le malade une euphorie passagère, ou même permanente, chez les imbéciles notamment."
Pierre DESPROGES, Vivons heureux en attendant la mort
Pierre DESPROGES, Vivons heureux en attendant la mort
17 janvier 2012
Thanks to JP
Ajourd'hui, en commentaire à mon billet, JP m'a envoyé ça :
Merci Jp, bien belle toune. En ce moment, j'écoute très souvent Led Zep.... des bises à toi, et à vous tous
Merci Jp, bien belle toune. En ce moment, j'écoute très souvent Led Zep.... des bises à toi, et à vous tous
Le syndrome du réverbère
Ce matin, de bonne heure, je lisais Monsieur Mistral, qui nous fait découvrir sur son blog le mot serendipité.
Comme toujours, j'ai cliqué, j'ai déambulé, cherché, lu, et finalement trouvé ça, en laissant aller mes yeux là où ils me conduisaient...
"Le syndrome du réverbère désigne cette tendance d'un individu, ayant perdu sa clef dans l'obscurité, à la rechercher dans la clarté, plus ou moins diffuse, du révèrbère le plus proche. Cette tendance est largement partagée par les politiques de développement et les options réformatrices y échappent rarement. On applique à des problèmes insuffisamment analysés les solutions empruntées à des politiques qui paraissent "avoir fait leur preuve", le critère de choix tenant à une "proximité" thématique ou étant lié à un dispositif livré "clef en main"."
Comme toujours, j'ai cliqué, j'ai déambulé, cherché, lu, et finalement trouvé ça, en laissant aller mes yeux là où ils me conduisaient...
"Le syndrome du réverbère désigne cette tendance d'un individu, ayant perdu sa clef dans l'obscurité, à la rechercher dans la clarté, plus ou moins diffuse, du révèrbère le plus proche. Cette tendance est largement partagée par les politiques de développement et les options réformatrices y échappent rarement. On applique à des problèmes insuffisamment analysés les solutions empruntées à des politiques qui paraissent "avoir fait leur preuve", le critère de choix tenant à une "proximité" thématique ou étant lié à un dispositif livré "clef en main"."
Voilà de quoi nourrir ma journée ....
16 janvier 2012
13 janvier 2012
Les mains d'Elsa
Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon propre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement..
Louis ARAGON
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon propre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement..
Louis ARAGON
02 janvier 2012
No résolution
En 2012.....
Continuer à vivre chaque jour en disant à ceux que j'aime combien je les aime, parce qu'au fond, il n'y a rien de plus important qu'aimer et être aimé pour que la vie soit belle !
Belle 2012 à tous !
Continuer à vivre chaque jour en disant à ceux que j'aime combien je les aime, parce qu'au fond, il n'y a rien de plus important qu'aimer et être aimé pour que la vie soit belle !
Belle 2012 à tous !
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