“
« Et nous pourrions avoir quelques cochons.
J'pourrais construire un fumoir comme celui qu'avait grand-père, et,
quand on tuerait le cochon, on pourrait fumer le lard et le jambon, et
faire du boudin et un tas d'autres choses. Et quand le saumon
remonterait la rivière, on pourrait en attraper un cent et les saler et
les fumer. On pourrait en manger au premier déjeuner. Y a rien de
meilleur que le saumon fumé. À la saison des fruits, on pourrait faire
des conserves... les tomates, c'est facile à mettre en conserves. Tous
les dimanches, on tuerait un poulet ou un lapin. Peut-être bien qu'on
aurait une vache ou une chèvre, et de la crème si épaisse qu'il faudrait
la couper au couteau et la prendre avec une cuillère. »
«
Oui, on aurait une petite maison et une chambre pour nous autres. Un
petit poêle en fonte tout rond, et, l'hiver, on y entretiendrait le feu.
Y aurait pas assez de terre pour qu'on soit obligé de travailler trop
fort. Six ou sept heures par jour, peut-être bien. On aurait pas à
charger de l'orge onze heures par jour. Et, quand on planterait une
récolte, on serait là pour la récolter. On verrait le résultats de nos
plantations.
- Et les lapins, dit Lennie ardemment. Et c'est moi qui les soignerais. Dis-moi comment que je ferais, George ?
- Bien sûr, t'irais dans le champ de luzerne avec un sac. Tu remplirais le sac et tu l'apporterais dans les cages aux lapins.
- Et ils brouteraient, ils brouteraient, dit Lennie, comme ils font, tu sais. J'les ai vus. »
”- Et les lapins, dit Lennie ardemment. Et c'est moi qui les soignerais. Dis-moi comment que je ferais, George ?
- Bien sûr, t'irais dans le champ de luzerne avec un sac. Tu remplirais le sac et tu l'apporterais dans les cages aux lapins.
- Et ils brouteraient, ils brouteraient, dit Lennie, comme ils font, tu sais. J'les ai vus. »
Des souris et des hommes, John Steinbeck.
1 commentaire:
Un chef d’œuvre !
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